Il est possible ...

D’aller mieux

Vivre une agression à caractère sexuel, quel que soit sa forme, est un traumatisme en soi. Vous pouvez vivre une panoplie de conséquences, affectant plusieurs sphères de votre vie, que votre agression soit récente ou non. Il est possible que vous n’ayez jamais parlé de l’abus avant ou que vous aillez peur de mettre des mots sur ce que vous avez vécue ; vous pouvez être assurés que votre vécue sera accueilli avec la plus grande des ouvertures au Capacs-Ao.

Nos intervenantes sont là pour vous rappeler qu’il est tout à fait normal de vivre ces conséquences, mais surtout, qu’il est possible d’aller mieux.

Un suivi au centre vous offre la possibilité de parler librement de votre réalité, en respectant votre rythme ainsi que vos limites personnelles. En aucun cas vous n’êtes dans l’obligation de porter plainte ou de faire des démarches contre votre grés*. Nos suivis sont volontaires et VOUS êtes au centre de toutes les démarches qui seront faites.

*Nous sommes dans l’obligation de procéder à un signalement à la DPJ lorsque l’abus concerne une personne âgée de moins de 18 ans. La démarche sera toujours faite de manière transparente et l’accompagnement vers cette ressource sera aussi assuré par l’intervenante.

Homme ou femme

Nos services s’adressent
à toutes personnes victimes d’agression sexuel

UN ACCOMPAGNEMENT SELON VOS BESOINS

Nous offrons un accompagnement individualisé au bureau, par téléphone ou via une application de vidéoconférence (par exemple, Zoom).

UNIS POUR VOUS AIDER

Les intervenantes offrent aussi la possibilité de participer à un groupe de soutien, composé de personnes ayant un vécu semblable, dans le but de cheminer dans une démarche offrant support et compréhension.

Mythe et préjugés

Les mythes et les croyances à propos des victimes d’agression sexuelle et des agresseurs sexuels sont nombreux et tenaces. Les victimes peuvent faire face à de nombreux préjugés. Ceux-ci ont un impact immense sur elles; il est donc primordial de démentir certains fait pour permettre aux victimes de pouvoir cheminer de manière saine suite à une agression à caractère sexuel.

Les femmes ne cherchent pas à être agressées, humiliées ou bafouées dans leur intimité comme dans leur intégrité. Ce mythe entretient l’idée que la femme est responsable d’avoir été agressée. Les agresseurs sexuels utilisent la violence ou la menace et dans certains cas, utilisent des médicaments, des drogues ou de l’alcool pour contraindre leur victime. Plusieurs femmes chercheront à éviter d’être blessées davantage en demeurant passives. Il est possible d’agresser sexuellement une femme non consentante.

Selon diverses études, moins du quart des agressions sexuelles sont déclarées à la police. Le pourcentage de fausses accusations en rapport avec tous les crimes est de 2%, et aucune raison ne permet de conclure à un plus fort taux en matière d’agression sexuelle. Ce préjugé, fortement véhiculé, a comme impact de mettre en doute la parole de la victime et de donner plus de pouvoir au présumé agresseur.

Un des mythes les plus souvent entendus est que les femmes provoquent les agressions sexuelles ou leur agresseur, que ce soit par leur comportement, leur attitude ou encore leur apparence. Que ce soit le fait de faire de l’autostop, de sortir tard le soir, de consommer de l’alcool ou des drogues, de s’habiller d’une manière séduisante, de vouloir établir une relation avec un homme ou d’accompagner un homme à son domicile, il ne s’agit jamais d’une provocation ni d’une invitation à une agression sexuelle.

Dans les faits, l’agresseur est habituellement une personne connue de la victime, qui profite de sa relation de confiance ou d’autorité avec cette dernière pour l’agresser sexuellement. L’agresseur sexuel est une personne qui partage généralement sa vie avec un partenaire lui permettant d’exprimer activement et régulièrement sa sexualité. Les agresseurs sexuels peuvent aussi être des professionnels comme un thérapeute, un médecin, un psychiatre, un entraîneur sportif ou un professeur. Dans 70 à 85% des cas déclarés à la police, l’agresseur sexuel est connu de la victime.

Les agressions sexuelles ne sont pas commises par des hommes qui ont des problèmes de santé mentale. Près de 80% des victimes connaissent l’auteur présumé de leur agression sexuelle qui est, la majorité du temps, un membre de la famille immédiate ou éloignée ou une simple connaissance ayant une bonne santé mentale.

C’est à tort que l’on prétend que la victime déteste toujours son agresseur sexuel. Par exemple, dans les situations d’inceste, le fait que la victime soit coincée entre le sentiment d’avoir été trahie par l’agresseur et l’amour qu’elle lui porte crée une ambivalence. Si une adolescente est agressée par un ami avec qui une relation amoureuse s’établissait, elle pourrait éprouver des sentiments ambivalents.

Il est possible pour un enfant ou un adolescent d’avoir une érection à la suite d’une stimulation de ses parties génitales, même dans une situation d’agression sexuelle. Beaucoup d’enfants, d’adolescentes et d’adolescents agressés sexuellement ressentent de la culpabilité et de la honte. Ils croient à tort avoir participé de plein gré à l’agression sexuelle parce qu’ils ont eu une réaction physique. Peu importe la stimulation sexuelle et ce que la victime a ressenti, cela ne signifie pas qu’elle était consentante au moment de l’agression sexuelle.

Cette croyance populaire représente le préjugé le plus tenace. En réalité, c’est un acte de domination. La plupart des agresseurs n’ont pas de problèmes de santé mentale (environ 3% des agresseurs plaident l’aliénation mentale comme défense). De plus, une certaine portion des personnes qui agressent sont des femmes, ce qui est une réalité peu publicisée.

Socialement, c’est trop souvent le degré de violence pendant le crime qui sert à déterminer ce qui sera considérée comme une « vraie » agression sexuelle. Cela nie la réalité vécue par beaucoup de femmes victimes d’exhibitionniste, d’attouchements, d’harcèlement, d’inceste, que l’on appelle à tort des agressions de moindre gravité.

Il est faux de penser qu’une histoire d’agression sexuel où l’homme est la victime est impossible. Les jeunes garçons, comme les hommes adultes, peuvent être victime, au même titre qu’une femme peut l’être. Le concept du consentement s’applique à toutes personnes, peu importe le sexe ou l’orientation sexuel. Cette réalité existe, et trop peu en parle puisque cela demeure très tabou. L’agresseur peut être un autre homme, ou même une femme.

Il s’agit du préjugé le plus tenace. L’agression sexuelle n’est pas le fait d’une pulsion sexuelle incontrôlable, mais un geste de violence, de pouvoir et de domination. Il est très tabou pour une personne ainée de parler de sexualité, voilà pourquoi peu de cas sont dénoncés. Cette réalité existe toutefois et mérite d’être considéré au même titre que toutes les autres victimes.

Le fait de questionner la vie sexuelle du couple jette le blâme sur les femmes, qui sont traitées comme si elles étaient responsables de la sexualité des hommes (responsables de les satisfaire). Toute personne est responsable de sa propre sexualité. La vie sexuelle des parents n’a donc aucun rapport avec l’inceste.